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HOLQUE est un petit village du département du NORD, dans les plaines maritimes de la Flandre. Cette zone côtière de la Mer du Nord est située entre Gravelines et Bray-dunes (près de la frontière belge).
Un peu d'histoire locale :
Jusqu'au VIIe siècle, la mer du Nord couvrait l'ensemble du pays que forme aujourd'hui la plaine maritime Flamande. Les noms des petites agglomérations apparaissent pour la première fois dans les Cartulaires (Recueils de Chartes contenant la transcription des titres de propriétés et privilèges d'un monastère, d'une seigneurie).
HOLQUE s'appelait HOLOCA en 864, puis HOLCKE en 1178.
Cette commune de 381 hectares avec 904 habitants est située sur une légère élévation de 11 mètres sur les bords de l'AA (bien connu des cruciverbistes). Elle fait partie de l'arrondissement de Dunkerque et du canton de Bourbourg.
La seigneurie et comté d' Holque :
En l'an 1085, Robert de Jérusalem, Comte de Flandre, accorde à l'Abbaye de Watten, le privilège de diriger les travaux d'assèchement de tous les marais environnant Watten (Holque en faisait partie).
En l'an 1093, le même Comte de Flandre, donne à l'Abbaye de Watten toutes les terres de Holque récemment conquises sur les marais.
Par lettre d'octobre 1241, Robert d'Artois décide que le droit de Haute Justice sur la terre de Holque appartient à l'Abbaye de Saint Bertin (Saint-Omer).
En 1248, le même Robert d'Artois donne à ses hommes de Holque une Loi et Heur (heure canoniale).
Ces privilèges furent confirmés en 1329 par Mahaut, Comtesse de Bourgogne et d'Artois, Holque devint alors un des grands vassaux de la Châtellenie de Bourbourg.
D'un si long passé, ce petit village ne conserve d'important plus que :
L'église du XVIIe siècle dédié à Saint Michel, avec sa Tour du XVIe siècle, construite en maçonnerie de briques jaunes et rosées. Il est fort probable que ses origines sont bien plus anciennes ; les détails qui pourraient confirmer ses titres d'ancienneté sont les 4 angles qui s'appuient sur de lourds contreforts.
Sur trois dalles à l'intérieur de l'église, trois dates (1698 -1724 -1748) remémorant le décès de trois jésuites anglais ayant desservi Holque.
Le clocher massif du sanctuaire surprend.
Le portail est surmonté d'une grande baie de style gothique qui, particularité intéressante, se trouve être une imitation des arcades du Cloître de Noyon.
Le transept : les bras très courts possèdent des fenêtres datant apparemment du XVIIe siècle.
La sacristie est du XXe siècle.
L'axe de la nef ne passe pas par celui du clocher, ce qui entraîne un décalage latéral laissant penser que ce sanctuaire a subi au cours des temps de sérieuses modifications ou reconstructions, laissant à croire que l'église était beaucoup plus importante en superficie qu'elle ne l'est actuellement.
La Vierge de l'église appelée Notre Dame de la Colme, à été découverte en 1780, par des manouvriers creusant un watergang, lequel serait, peut-on croire, devenu la Colme. Cette vierge pourrait être Notre Dame de Watten, provenant de l'Abbaye après sa fermeture et sa destruction vers 1776.
La nouvelle cloche, d'un poids de 632 kilos, installée en 1926.
Avant 1945 Après 1945 Actuellement
Quatre chapelles :
Trois dédiées à la Vierge
Une dédiée à Saint Gowaert.
Les armoiries datent de 1524, époque où la paroisse était rattachée à l'évêché de St- Omer. De ce fait ce sont les armes de l'évêque de St-Omer et il s'agit très probablement de Notre Dame des Miracles.
D'azur à une Vierge de carnation, Vêtue d'argent et d'or, nimbée d'or, assise sur un trône à l'antique du même, tenant de la dextre un sceptre d'or et de la senestre l'Enfant Jésus de Carnation, nimbé d'or et vêtu d'argent.
L'AA, avec ses nombreux coins de pêche, permet le passage des péniches et des bateaux de plaisance, tandis que l'écluse du nouveau canal de la Haute Colme facilite la navigation des péniches de grand gabarit.
L'arrivée du TGV a suscité quelques changements et sur la RD 600, on peut lire le panneau indiquant :
« Viaduc de la Haute Colme mis en service en 1993. Le plus grand viaduc ferroviaire d'Europe - Longueur 1827 mètres ».
Ce viaduc réalisé en acier et béton a des fondations plongeant jusqu'à 40 mètres de profondeur pour atteindre les couches solides d'argile dans ce terrain alluvionnaire des bords de l'AA jusqu'où venait autrefois la Mer.
